Pique-nique dans les bois

Tsukiyo se sentait étrange. A la fois gênée et heureuse. Elle aimait beaucoup Fusaaki. Elle le trouvait charmant et il lui portait une grande attention. En parcourant Konoha, elle avait préféré ne regarder que lui ou leur route. Le jugement que portait souvent les gens d'après les apparences la dérangeait. C'est pourquoi après avoir passé les immenses portes du village, maintenant seuls sur le chemin, Tsukiyo se sentait plus à l'aise. Le silence régnait, mais il était teinté de joie, et le bruit des criquets dans les champs comblait le vide.

Fusaaki la mena jusque dans la forêt. Tranquille, Tsukiyo le suivait, portant un regard brillant sur tout ce qui l'entourait. Le crissement des insectes avait fait place au chant des oiseaux et une lumière tamisée filtrait des feuillages. Le jeune homme s'arrêta finalement dans une clairière au cœur des bois et ils s'installèrent tous deux dans l'herbe douce. Tsukiyo posa délicatement son bouquet à côté d'elle, souhaitant qu'il ne s'abîme pas trop. L'air était frais mais elles auraient été mieux dans un vase. Dès qu'elle rentrerait, elle s'en occuperait.

La jeune fille prit ensuite son premier onigiri. Avant de l'entamer, elle se tourna vers Fusaaki, le sourire au lèvre.

"On se connaît depuis ce matin, mais en fait, je ne sais pas grand chose de toi, Fusaaki-san, à part que tu es très gentil."

L'endroit était parfait! L'herbe était fine, les oiseaux batifolaient et on pouvait sentir les douces caresses du vent accompagnées de la chaleur du soleil se fraillant un passage au travers de la forêt pour 'éclairer la petite clairière.
Au moment d'attaquer le repas, avec ses yeux aux milles éclats, Tsukiyo qui était heureuse de se trouver là, demanda indirectement à Fusaaki de parler un peu de lui même.

" Ah ...merci pour le compliment, tu es très gentille toi aussi! Ma vie...." Fusaaki haussa les épaules. " Et bien je mène une vie comme tout petit genin! Je vis dans un appartement avec ma mère et mon grand frère. Il est plus âgé que moi, il a 14 ans. Disons qu'il a toujours été un exemple pour moi! Maman, elle tient un magasin de meubles de décoration au village. Sinon que te dire de plus..... Tu veux savoir comment je suis? C'est vrai que je me suis pas beaucoup présenté, et bien, je suis assez rêveur, mon rêve serait de partir de Konoha et voyager dans le monde! Sinon ma règle d'or est d'aider mon prochain car je n'aime pas du tout les gens égoïstes! Je n'arrive pas à comprendre... Et toi parles moi de toi...comme ça on apprendra à se connaitre....."

Après cette petite présentation, Fusaaki prit sa brochette, et tout deux entamèrent le repas. Il se sentait bien et n'avais jamais ressentit cela auparavant. Tsuki lui semblait belle comme un ange, et lorsqu'elle parlait, il était subjugué par chacune de ses paroles.

Alors que Fusaaki se jetait à l'eau pour lui parler de lui, Tsukiyo commença à manger son onigiri. Elle mâchait silencieusement le riz pour bien l'entendre et elle ne le quittait pas des yeux. Le jeune homme avait une famille, bien qu'il n'ait pas ou plus de père. Un rêveur. Cela lui rappelait un peu Shikamaru, bien que ce dernier était beaucoup plus flemmard. L'envie du voyage, étrangement, revenait souvent dans l'esprit des jeunes ninjas. Elle aussi désirait découvrir le monde. Sa sœur avait quant à elle accompli son souhait et nul ne savait quel chemin elle pouvait bien parcourir actuellement avec son maître.

Tsukiyo avala le dernier grain de son onigiri, mais s'arrêta là, pour ne pas faire attendre Fusaaki dans sa réponse. La mine joyeuse, elle regardait droit devant elle, comme si elle scrutait les taillis. Cependant, ils étaient bien seuls, à part quelques rares animaux qui gambadaient dans les fourrés.

"J'habite moi aussi dans un appartement, mais contrairement à toi, je suis seule. Avant, il y avait aussi ma sœur aînée, mais elle est partie en voyage. Et je n'ai jamais eu de parents. Mais je me débrouille, je suis habituée depuis le temps !"

Comme à chaque fois, son expression contrastait avec ses paroles. Pour les autres. Même si elle avait compris que cela représentait un manque, elle n'avait jamais connu autre chose. Elle en parlait simplement, sans gêne et sans problème.

"Ce que j'aime beaucoup, c'est observer ! Pour ça, je me promène souvent. Dans les rues de Konoha, pour voir les gens, mais aussi sur les toits, ainsi je peux contempler l'horizon. Parfois, je dessine ces paysages. Les habitants sont bien plus durs à dessiner, parce que je veux les représenter dans leur vie. Alors ça bouge plus que des arbres ou des rochers !"

Tsukiyo s'était mise à rire. Autant à cause de ses paroles qu'au souvenir de ses tentatives infructueuses de dessiner la dame qui portait son linge à la laverie ou le petit garçon qui jouait devant sa fenêtre. Elle laissa ses pensées dériver un instant avant de reprendre :

"Moi aussi, j'aime beaucoup le voyage. Même si pour le moment, cela ne s'est pas vraiment passé comme je l'aurais souhaité. Mais Konoha est aussi très important à mes yeux. D'une certaine manière, le village remplace ma famille. Enfin, surtout depuis que je suis genin. Mes équipiers sont vraiment supers ! Et toi, tu t'entends bien avec les tiens ?"

Elle avait tourné des yeux brillants vers Fusaaki. Elle avait traversé des épreuves difficiles avec les membres de son équipe et leurs liens étaient maintenant très solides. Ils n'avaient pas encore refait de mission depuis leur retour, mais cela n'allait certainement pas tarder.

[eh oui XD rp se déroulant avant ma dernière mission (celle du sabre)]

"Et je n'ai jamais eu de parents"

Fusaaki aurait aimé lui dire qu'il en était désolé, mais la jeune Tsukiyo était plongée dans son histoire, ainsi il ne voulait en aucun cas la couper. Elle parlait avec cette voix douce et au fur et à mesures de ces paroles, Fusaaki découvrait la personnalité de sa jeune amie. Tout en mangeant, il était sous l'admiration des jolis yeux brillants de celle-ci.

"Ce que j'aime beaucoup, c'est observer !"
Tout comme Fusaaki, elle aimait l'observation, et la nature. Elle lui expliqua qu'elle tentait souvent de dessiner les gens en action, en mouvement. Elle se mit d'ailleurs à rigoler suite a cette description, ce qui fît soulever encore plus le sourire de Fu.

Elle suivit son dialogue en expliquant qu'elle aussi aimait les voyages. Fu était heureux de voir a quel point ils se ressemblaient! Plus elle parlait et plus notre jeune Genin était submergé d'un sentiment nouveau. Lui même ne pourrait le décrire, ce sentiment ou l'aiguille du temps arrête de tourner, ce sentiment ou dans votre esprit, rien ne traverse sauf le visage de la personne.

"Et toi, tu t'entends bien avec les tiens"
Ce fut les dernières paroles du discours de Tsukiyo, mais Fusaaki ne répondit pas à l'instant même. Les deux Genin se regardaient, appréciant la douceur du soleil et l'odeur alléchante de la nourriture. Lorsqu'il reprit ses esprits il lui dit d'un ton nouveau:

" Mes équipiers? A vrai dire je ne les ai encore jamais rencontrés car on ne m'a toujours pas convoqué à une mission. Dit moi Tsukiyo, si tu habites seule, je pourrais te rendre visite de temps a autres, ce serait avec plaisir! Et pour tes missions tâche de faire attention a toi ..." Il ne lâchait pas se regard quasi-amoureux, un regard béat, ou l'on peut lire une grande joie accompagnée de ce sentiments inconnu au cœur de Fusaaki.

Fusaaki tendit la suite du repas à Tsukiyo. Puis à ses tours se servit. Il était vraiment bien assis dans cette herbe, au milieu d'un environnement sublime.
Il ne voyait pas le temps passer, dans sa tête même si la rencontre ne faisait que commencer, il se disait:

* Pourvu que ce moment ne s'arrête pas. *

Observant les alentours, puis la jeune fille, il reprit la parole:

" Moi mon père est mort quand j'étais encore qu'un embryon, je ne l'ai donc aussi jamais vu! Et ta sœur, c'est elle qui t'a élevé alors? Sans indiscrétion, mais rassure toi, tout ce que l'on se dit restera entre nous et je t'en fais la promesse! Je voulais savoir, ou est-elle aujourd'hui?"

Tsukiyo écouta avec étonnement la réponse de Fusaaki. Il n'avait pas encore rencontré ses coéquipiers ! Mais après tout, s'il n'avait pas encore eu de mission, cela lui paraissait plus normal. Elle-même avait rencontré Yu et Isuzu lors de leur première mission qui, malgré son manque d'intérêt, restait un bon souvenir. La jeune fille sourit à la proposition du garçon.

"Oui, ça me ferait plaisir. Il faudra que je te montre où j'habite, cela t'éviteras de chercher ! Et ne t'inquiète pas pour moi, je fais attention."

Toujours son expression joyeuse sur le visage, elle saisit la brochette que lui tendait Fusaaki. Elle l'entama avec entrain, profitant pleinement de ces instants paisibles et merveilleux. Elle oublia tout le reste, tous ses souvenirs douloureux, pendant l'espace de quelques minutes pour ne plus penser qu'à eux deux. Elle s'était détournée de la végétation pour regarder Fusaaki. Les yeux qu'elle croisa reflétaient une grande joie, sûrement à l'image de la sienne. Puis le garçon reprit la parole.

*Ainsi il ne connaît pas son père lui aussi. On dirait que c'est cela le monde des ninjas...*

Ses questions ne la gênaient pas. Au contraire, elle avait envie de parler. C'est donc sans problème qu'elle lui répondit :

"C'est bien ma sœur qui m'a élevée. Quand je repense à tout ce qu'elle a fait, elle s'est vraiment bien débrouillée. Mais elle voulait voyager. Eh oui, c'est une idée récurrente, on dirait ! Je devais avoir pratiquement 9 ans quand elle est partie. Heureusement qu'elle m'avait appris à m'en sortir seule. Au final, je ne sais pas où elle est maintenant. Cela m'étonne un peu qu'elle ne sois pas encore de retour, mais elle reviendra, c'est sûr !"

*Enfin, pour moi, c'est une certitude !*

Elle ne pouvait pas penser autrement et surtout pas en cet instant. Elle se sentait trop bien pour pouvoir être négative. En deux bouchées, elle termina sa brochette.

"Et ton frère ? Qu'est-ce qu'il fait, il est lui aussi ninja ?"

Intérieurement, elle se rappela le nom de famille du jeune homme. Yûyake. Elle n'avait jamais dû le croiser, pourtant il avait le même âge qu'elle. Elle haussa légèrement les épaules, ce n'était pas bien grave.

Le temps passait vite, pour Fusaaki, les minutes se transformaient en secondes. Tout était parfait. Tsukiyo venait de consentir à de nouvelles rencontres ce qui donna de l'enthousiasme encore plus dense au jeune ninja. Puis après avoir pris la brochette, la jeune fille expliqua son histoire avec plus de détail en lui parlant de sa sœur. Depuis l'âge de 9 ans, Tsukiyo se débrouille seule face au monde qui l'entoure, un monde qui reste assez dangereux. Mais malgré des propos peut gaies, elle gardait un beau sourire et une joie gravée en son visage. Après avoir expliqué à Fusaaki sa situation familiale, elle demanda à son tour des informations sur le frère du garçon. Il ne lâcha pas du regard les yeux de la douce, et répondit alors:

" Il a le même âge que toi c'est vrai, mais il est très discret. Mon frère a cette capacité étonnante de ne jamais se faire remarquer. Il est lui aussi ninja oui, il souhaite plus que tout je pense détruire les assassins de notre père. Il garde donc toutes ses colères et ses peurs en lui, il pense que ça le rendra plus fort! Mais à côté de cela, il est très gentil et attentifs à ce et ceux qui l'entoure. "

Fusaaki continua à manger, tout en envoyant des regards à Tsukiyo. Mais avec toute sa maladresse et son inattention, il renversa deux gouttes de sauce sur la belle tunique de la demoiselle.

" Aie aie aie!!! Excuse-moi, mince..... Excuse moi, attend tiens voilà un mouchoir, il y a de l'eau juste là viens avec moi...oulalala"

Fusaaki posa la brochette, pris la main de la jeune genin et se leva avec elle pour allez en direction du petit ruisseau qui se trouvait non loin du lieu de pique nique.
Une fois arrivé, Fusaaki complètement gêné ne savait plus comment faire, il trempa un mouchoir dans l'eau puis se tourna vers elle, il ne lui avait pas encore relâché la main...Il la regarda avec ses yeux tel un chien qui venait de faire une énorme bêtise.

* Et voila, comment gâcher un bon moment en moins de 3 secondes!!!! Quel crétin tu fais! *

*Ainsi, son père a été assassiné...*

Cette pensée la rendit grave. Le frère de Fusaaki avait dû connaître son père et s'attacher à lui. Elle vivait en sachant que sa sœur reviendrait, mais si on lui apprenait qu'elle était morte, tuée, comment réagirait-elle ? Ne plus jamais revoir une personne chère... Le désir de se venger était compréhensible. Elle ne savait pas si c'était la meilleure solution, mais elle saisissait.

Tsukiyo tendait la main pour prendre son deuxième onigiri, lorsque dans sa maladresse, Fusaaki tacha ses vêtements.

"Oh flûte !"

Après quoi le garçon se répandit en excuses. Il lui prit vivement la main pour l'emmener au bord du ruisseau pour tremper son mouchoir et pouvoir nettoyer les taches. Il se retourna, une expression extrêmement peinée sur la figure, il n'en menait pas large. Elle ne savait pas s'il s'en rendait compte dans sa confusion, mais il lui tenait toujours la main.

Tsukiyo lui pressa doucement les doigts pour le calmer. Elle dit d'une voix apaisante :

"Hé, il n'y a pas mort d'homme et personne n'est blessé."

Sans le quitter des yeux, elle prit son mouchoir. Ce serait déjà un bon début. Avec application, elle frotta les deux petites taches. Le réflexe de Fusaaki avait été immédiate et il ne resta pratiquement plus rien de visible. Elle lui rendit son mouchoir avec un joli sourire.

"Tu vois, ce n'était pas si grave."

Tsukiyo posa alors son regard sur leurs mains unies et rougit légèrement. Sur le coup, elle n'avait pas vraiment fait attention et avait réagi instinctivement. Mais là... Elle regarda Fusaaki avec un air gêné puis lentement, elle desserra les doigts pour lui lâcher la main.

Tsukiyo s'était faite timide. Elle savait que Fusaaki n'avait pas fait attention à ce qu'il faisait, mais cela l'avait gênée. Elle ne pensait pas pouvoir devenir si proche de quelqu'un en si peu de temps. Elle doutait. Elle s'efforça de dire :

"Euh... Retournons manger."

"Hé, il n'y a pas mort d'homme et personne n'est blessé."

"Oui tu as raison, mais... ta tenue est tellement jolie et blanche que ca m'embête de te l'abimer." Lui répondit Fusaaki afin de trouver raison à son comportement.

Suite à ces paroles, Tsukiyo effaça très rapidement la tâche, ce qui laissa apparaitre une émotion de soulagement sur le visage du jeune étourdie. Sous le feu de l'action, les deux genins ne s’étaient pas encore lâché la main. Sans se quitter du regard, Fusaaki sentit alors Tsukiyo libérer ses doigts et ainsi reculer sa main.

* Oups... *
Fusaaki eut de nouveau les yeux remplis d'étoiles. Le silence qui lui plaisait temps dominait cet instant de complicité.

"Euh... Retournons manger."
A peine eut-elle le temps de terminer sa phrase qu'il lui répondit:

" Oui, oui tu as raison..."
Le garçon tendit la main en direction du pique nique avec un grand sourire. Il avait sentit qu'elle était gêné, et il ne voulait en aucune manière provoquer de mauvaise réaction, telle que la fuite chez elle.

Une fois sur place, Fusaaki sentit une présence, lorsqu'il regarda autour de lui il ne remarquait rien. Tout d'un coup, il vit sur une branche, un bel écureuil qui tenais dans ses petites pattes un morceau d'une de ses brochettes. Il explosa alors de rire, en voyant ce petit animal d'une couleur douce et agréable en train d'observer nos deux jeunes amis et dégustant avec plaisir la nourriture.

"Je pense que lui aussi passe un beau moment "
Il se tourna vers Tsukiyo, toujours le sourire aux lèvres, puis regarda de nouveau le rongeur en rigolant.

Les deux genins retournaient tranquillement vers leur pique-nique. Le silence qui s'était imposé à cause de sa gêne permit à Tsukiyo de regagner sa sérénité. Cependant, à quelques pas de leur repas, elle écarquilla les yeux. Un petit animal se dissimulait dans les environs. Quand elle découvrit l'écureuil perché dans un arbre, un morceau de nourriture entre les pattes, elle eut un grand sourire. Il était vraiment mignon ! Mais elle retint son exclamation de peur de l'effrayer.

"Je pense que lui aussi passe un beau moment."

La mine rayonnante de la jeune fille ne pouvait que confirmer la remarque de Fusaaki. Son rire ne semblait pas déranger la petite créature qui rongeait paisiblement sa prise. Tsukiyo s'installa à nouveau et prit son deuxième onigiri, tout en observant l'écureuil. Son fin pelage roux devait être très doux et sa queue formait un panache élégant. Il termina son repas bien plus vite qu'eux et entreprit ensuite sa toilette. C'était tellement amusant de voir ses pattes passer vivement sur sa fourrure ! L'air songeur, elle dit comme en écho :

"Oui, il doit être heureux comme ça..."

Alors qu'elle avalait les derniers grains de son repas, l'écureuil décida visiblement qu'il était temps d'aller voir ailleurs. Il tendit son museau puis s'élança et disparut dans les branchages avec un léger bruissement. Avec un petit soupir, Tsukiyo s'allongea dans l'herbe. Le feuillage des arbres formait une voûte au-dessus d'eux et ne laissait filtrer que quelques rayons.

"Je suis contente d'être là. Merci Fusaaki."

L'écureuil ayant pris la décision de quitter les lieux, Fusaaki alla s'installer près de Tsukiyo qui venait de s'allonger.

* Je suis contente d'être là. Merci Fusaaki. *

Cette phrase résonnait dans la tête du jeune homme. Elle prouvait qu'il venait de réussir l'objectif qu'il s'était donné : Rendre de ce moment, un instant de partage et de bonheur. Doucement il vint s'allonger près d'elle puis observa à son tour, les doux rayons de soleil qui illuminaient leurs visages.
Le jeune "couple" ne se connaissait pas pourtant, ils partagent des moments simples ensemble: entrainement, repas, etc.... Quel était donc ce lien, quel était donc ce sentiment, que ce passait-il entre ces deux jeunes gens.

" Pourquoi me remercier Tsukiyo, c'est plutôt à moi de te remercier, pour ta gentillesse..." Il s'arrêta un instant puis en prenant une grande respiration et tournant le visage dans sa direction, il lui dit:

" Tu es.....tu es vraiment très jolie! "

* Et mince, pourquoi j'ai dit ça......aie aie aie.... *

Dans sa tête, milles et une question se faisaient bataille, il était complètement perdu et ne savais même pas pourquoi cette phrase était sortie de sa bouche. Il se reprit immédiatement:

" Heu j'ai appris que dans quelques jours, une fête allait s'organiser dans le village. Ça pourrait être sympa que toi et moi, enfin que.....que...enfin tu voies qu'on y aille ensemble! ." Fusaaki n'était décidément pas doué pour ce genre de déclaration

Il savait que même en changeant de sujet il risquait d'avoir un écho de sa phrase...mais quel écho?

Tsukiyo sentait Fusaaki juste à côté d'elle, allongé lui aussi dans l'herbe sous l'ombre réconfortante des arbres. Le garçon lui rendit ses remerciements et elle secoua la tête sans grande conviction. Même si elle avait proposé l'entraînement à Fusaaki, il lui avait offert un repas dans un endroit agréable. Mais elle ne voulait pas le contredire pour ce genre d'histoire.

" Tu es.....tu es vraiment très jolie! "

La jeune fille avait toujours le regard perdu dans la futaie et elle n'osa pas baisser les yeux après ce compliment, sentant ses joues rosir. Elle ne comprenait pas comment il en était arrivé là, mais cela lui faisait plaisir. Fusaaki lui-même ne devait plus vraiment savoir où il en était car il enchaîna sur un sujet encore totalement différent.

Tsukiyo se tourna sur le côté et prit appui sur son coude pour l'observer plus attentivement. Les rayons du soleil jouaient sur ses cheveux bruns. La lueur qui brillait dans ses yeux la réchauffaitt. Elle prit quelques instants pour réfléchir puis commença lentement :

"En fait, ça dépendra de si on donne une mission à mon équipe ou pas... Mais si je n'ai rien, je suis d'accord ! Tu sais à quelle heure c'est, environ ?"

Puis elle ajouta, en se mordant un peu la lèvre, embêtée :

"Mais je ne sais pas quand je pourrais te confirmer."

Le temps auprès d'elle passait à une allure incroyable, Fusaaki était comme dans un rêve éveillé. La jeune ninja venait d'accepter son invitation, ceci étant, si aucunes missions ne se présentaient. L'horloge tournait et les deux compagnons, devenue proche, continuaient à parler de tout et de rien, tout en appréciant le soleil et le lieu adéquat pour un rendez-vous pouvant être qualifié d'intime. Observant et restant envouté par les paroles de sa compagnes, Fusaa s'imaginait déjà au sein de la fête qui s'annonçait plus qu'intéressant. Mais pour l'heure il était temps de rentrer car Fusaaki avait oublié un détail: Il n'avait pas prévenue sa maman qu'il allait rentrer plus tard que prévue, et celle-ci devait commencer à s'inquiéter.

" Tsuki, je pense que nous devrions y allez, non pas que l'envie me prenne, mais ma mère n'est pas du tout au courant du lieu où je me trouve et elle doit surement s'inquiéter... Je peux te raccompagner chez toi ou bien tu as quelques choses de prévue? En tout les cas j'espère que pour samedi tu n'auras pas de missions car on risque de bien s'amuser!!"

Avec son grand sourire, Fusaaki se leva rapidement. Sa vu devint blanc comme neige, avec une multitude de points noirs.

" Oula..... Je crois que je me suis levé trop vite " Il rigola puis tendit sa ma en direction de Tsuki afin de l'aider à se relever.

Le projet d'une fête, même s'il n'était pas sûr à cent pour cent, était réjouissant. Avec de la chance, leur mission tomberait avant et les laisserait libre pour la suite. Allongés côte à côte dans l'herbe, ils laissaient filer le temps, ce dont Fusaaki ne tarda pas à s'inquiéter. Elle acquiesça à ses explications, car bien qu'elle-même n'ait d'obligations envers personne elle comprenait très bien.

"Je vais rentrer chez moi, alors tu me raccompagne, Fusaaki-kun ?"

Sans plus attendre, le jeune homme s'était levé, apparemment trop vite, ce qui l'amusa. Joignant son rire au sien, Tsukiyo prit sa main pour se relever tandis que de l'autre main elle attrapait son bouquet. Elle regarda Fusaaki avec un sourire et l'entraîna sur le chemin du retour sans le lâcher. Elle avait soudainement envie de courir et elle ne se retint pas. Leurs pieds soulevaient les feuilles mortes sur leur passage et le vent jouait dans leurs cheveux, la nature était avec eux.

Quand ils atteignirent les portes de Konoha, ils ralentir l'allure et calmèrent leur souffle qui s'était accéléré. Tsukiyo lui adressa un grand sourire alors qu'ils franchissaient l'entrée, sans se soucier des sentinelles ou des passants. Main dans la main, elle le guida jusqu'à son appartement, au rez-de-chaussée du pensionnat. Elle sortit ses clés et tout en ouvrant, elle dit :

"Je ne te fais pas rentrer, sinon ta mère va vraiment s'inquiéter. Mais j'espère vraiment qu'on se verra samedi !"

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